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Archipels

Analyse comparative d'extraits significatifs traitant d'une même thématique,
mais adoptant des points de vue contrastés

L'approche

L'approche qui est mise en œuvre dans "Archipels" s'inspire de la pédagogie des "fragments mis en rapport" proposée par Alain Bergala. La juxtaposition de ces séquences, de ces scènes, de ces plans, permet de faire naître et d'imposer des relations de complémentarité ou d'opposition entre les démarches privilégiées par les différents réalisateurs.

Tel choix entre un récit fictionnel et un documentaire, tel procédé de mise en œuvre, tel élément de langage de l'image ou du son acquiert ainsi un relief qui invite l'apprenant à mieux en saisir la portée ou le sens.

Education au cinéma

Sept thématiques font ainsi l'objet d'une navigation au sein d'un archipel. Une manière de passer d'une éducation par le cinéma à une éducation au cinéma, à son langage, à ses codes, à sa culture,...

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Documents à télécharger

Avant propos

L’apparition d’une nouvelle technologie dans l’enseignement ou dans l’animation n’entraîne souvent aucun changement pédagogique particulier ou aucun choix méthodologique spécifique. Ce n’est pas le cas avec le développement du support DVD, qui permet de rompre avec la linéarité que l’on respecte depuis plus de 50 ans dans l’analyse cinématographique.

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L'univers concentrationaire

Pour tout cinéaste (et tout auteur en général), l’univers concentrationnaire rencontre d’emblée la difficulté du comment raconter, alors que, par sa dimension d’infamie, il défie tout langage. Seuls ceux qui l’ont traversé peuvent l’appréhender vraiment, ceux-là même qui, pendant longtemps, se sont tus pensant que personne ne comprendrait. Dès 1945, les images des camps nazis déferlent dans les actualités cinématographiques et contaminent de manière durable la conscience et le regard du monde occidental.

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La violence au cinéma

De prime abord, on identifie souvent la violence à l’action de la force pour contraindre, et ce lorsque cette contrainte entraîne une souffrance. Obliger est faire violence. Infliger une souffrance est faire violence. L’agresseur qui pointe une arme sur quelqu’un pour le contraindre de lui donner ses effets est violent. Et le footballeur qui, par un tacle trop appuyé, arrête fautivement son adversaire est également violent. Cependant, si la violence est facilement identifiable, elle n’est pas facilement définissable. En effet, qu’en est-il du dentiste qui contraint le patient et utilise la force sans être violent ? Même s’il fait souffrir un patient, il n’en est pas pour autant violent

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La bande son

Quelles sont les différentes composantes d’une bande son ? La voix représente l’ensemble des sons qui donnent un sens articulé et précis au discours sonore. Elle fait partie d’un système totalement codé que l’on appelle langage. Au cinéma, elle englobe l’ensemble des paroles qui donnent un sens précis à la scène (dialogue, monologues, commentaires). La musique peut être comprise selon différentes règles qui régissent les rapports entre les sons. L’harmonie ordonne les sons de manière simultanée. La mélodie les organise de manière successive. Et le rythme, sans qui la mélodie ne peut exister, fait se succéder des temps forts et des temps faibles. Au cinéma, la musique, qu’elle soit une création originale ou une partition existante, agit en complément de l’image. Le bruitage est un ensemble de « sons créés artificiellement en post-production par un bruiteur .

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Le flash back

Selon David Bordwell et Kristin Thompson dans l’Art du film. Une introduction, le flash-back est « une modification de l’ordre de l’histoire par laquelle le récit revient sur un événement antérieur à l’action ». (BORDWELL, D. et THOMPSON, K., 2002). Le flash-back correspond donc à un déplacement sur l’axe du temps qui produit ce qu’on appelle une « déchronologie ». Ce n’est plus l’ordre linéaire ABCDE qui est promu, mais la déchronologie ABD(C)E. Alors que la langue française connait cinq façons pour exprimer le temps passé (le passé, l’imparfait, le passé simple, le passé composé, le plus-que-parfait), le cinéma est beaucoup plus limité. « Le cinéma ne connaît qu’un seul temps, le présent, dans sa valeur imperfective ». (GAUDREAULT, A. et JOST, F., 1990) Le flash-back est donc apparu comme un procédé important dans le langage cinématographique pour représenter le temps.

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Du livre au film

Les quatre films choisis, de construction différente, participent à la compréhension de notions de cinéma et éclairent, chacun à leur manière, différentes facettes de la littérature, de l’histoire, de la géographie, des sciences sociales et de la communication en général. Le travail de « passeur » de l’art cinématographique est de donner un nouveau souffle à la diffusion de films à l’école, patrimoine culturel européen s’il en est. Le cinéma a pratiqué l’adaptation depuis ses débuts : scènes religieuses inspirées de la Bible, feuilletons et romans, tel le « Faust » de Méliès, pour citer un des premiers auteurs du cinéma primitif. Des auteurs tels que Labiche ou Feydeau ont été transposés à l’écran. Marcel Pagnol et Sacha Guitry ont aussi apporté une contribution au cinéma de dialogue et à la dramaturgie. D’une manière générale, les adaptations filmiques puisent largement dans le corpus littéraire du XIXe et du XXe siècle, il en sera de même pour les exemples choisis dans notre archipel : Zola, Lampedusa, Roché,…

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Le rapport du cinéma à la réalité

Le rapport du cinéma à la réalité représente un enjeu essentiel car ce mot de « réalité » parait fuyant ; il charrie un grand nombre d’idées et suscite des perceptions bien différentes dans l’espace et dans le temps depuis 1895 et l’invention à Lyon de l’appareil cinématographique par les frères Lumière. Repartons précisément de l’effet qu’a pu procurer cette invention selon l’expérience de la mère du critique Georges Sadoul rapportée par ce dernier : « En juillet 1896, ma mère, agée de dix-huit ans, quitta pour la première fois sa Lorraine natale, pour visiter Paris avant de se rendre sur une plage bretonne. Elle fut menée par son frère au “cinématographe Lumière”. Le film qui la bouleversa le plus montrait seulement des vagues déferlant. Elle n’avait jamais vu la mer, et quand elle la découvrit quelques jours plus tard, elle fut frappée de sa “ressemblance” avec les photographies animées du Grand Café ». (SADOUL, G., 1964)

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Les films censurés

La censure est un crime contre la pensée et contre l’art. C’est, disait Benjamin Constant, en 1828, « la violation insolente de nos droits et l’assujettissement de la partie éclairée de la nation à sa partie vile et stupide ». Comme telle, la censure peut être considérée comme le mal absolu que rien ne peut justifier, même pas la fameuse notion de « bien public », si souvent invoquée par l’autorité pour l’appliquer aux individus et à leurs œuvres. Les ravages qu’elle a occasionnés, sous toutes les latitudes et à toutes les époques, témoignent de son emprise et d’une perversion récurrente de l’esprit du plus fort qui se plait à détruire ou à mutiler l’œuvre de ses concitoyens. Que cette œuvre soit un livre, une statue, une peinture ou un film.

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